Le lieu

La petite histoire du four

L’entrée du four donne dans la pièce principale. Ses dimensions intérieures : hauteur 2.40 m, largeur 2 m, profondeur 2.60 m. Ses dimensions extérieures : hauteur 3.50 m, largeur 3.20 m, profondeur 3.40 m. 

Un client venu exposer au marché de potiers de Nibelle, un village proche de Nancray-sur-Rimarde, nous a laissé l’explication technique du four :

Mot concernant le four

Cependant, personne dans les anciens du village ne se rappelle d’un potier à Nancray-sur-Rimarde.
Nous avons donc décidé d’aller consulter les archives à Orléans. Ce ne fut pas une mince affaire, le bâtiment et le four ne sont pas sur le cadastre Napoléonien fait en 1827, mais nous avons retrouvé le numéro de parcelle, ce qui nous a permis d’identifier le propriétaire.
La parcelle déclarée comme jardin (trace en 1839), appartenait à une certaine Pilloy Louise Caroline. En 1882, le four est déclaré comme four à plâtre et le bâtiment comme pressoir à manège. Le four a-t-il été construit en même temps que le bâtiment ? Déjà, en 1862, il y avait à Nancray-sur-Rimarde un certain Pilloy Étienne, plâtrier. Nous sommes loin des poteries, mais il y a peut-être des points communs entre la fabrication du plâtre et celle des poteries ?

Historique du safran dans le Gâtinais

Le safran est implanté sur le territoire de Boynes vers le XIVe siècle par un membre de la famille POCAIRE, Seigneurs de Boynes, Mousseaux et Chemault qui l’aurait rapporté d’Avignon (Jean Pocaire meurt en 1306).

La culture du safran se répand aux villages environnants et la renommée devient internationale. En 1870, cette culture occupait encore 1134 hectares avec un rendement de 9 à 12 kg/hectare.

Don Morin dans son Histoire du Gâtinais, parue en 1630, écrit :

Le terroir de Boynes abonde en safran principalement, et les habitants des environs en font grand trafic ; les Allemands y font tous les ans une descente, pour acheter de cette marchandise, et il s’en vend pour plus de 300 000 livres par an. Il est autant estimé que celui qui croît sur le mont Liban.

En 1698, un édit du roi Louis XIV officialise la culture du safran dans le Gâtinais. 

Le premier mémoire sur le safran du Gâtinais date de 1766, par De La Taille Des Essarts.  

Duhamel Du Monceau (1700-1782), célèbre botaniste et agronome, dans ses éléments d’agriculture (1779) donne beaucoup de détails sur la culture du safran. Dans les années 1730, il sauve même le safran du Gâtinais, ravagé par un mystérieux champignon.

La fin du XIXe siècle voit le déclin de la culture du safran en Gâtinais. Au XXe siècle, elle a quasiment disparu.

Affiche Safran à l'Ancienne Poterie

La culture du safran à Nancray-sur-Rimarde

En 1874, il y avait 45 hectares de safran à Nancray (monographie de l’instituteur André Chevilllard en 1874, livre de Nancray-sur-Rimarde).
M. Picard, un ancien habitant du hameau de la Nerville, s’est rappelé avoir cueilli du safran dans sa jeunesse du côté du « Gouffre », entre la rivière et la route de Courcelles.

À l’Ancienne Poterie, nous possédons notre propre petite safranière.

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